Une mauvaise chute a rendu obligatoire le remplacement de mon smartphone actuel par un smartphone de marque Asus. Plus précisément l'Asus Zenfone 3 Max Plus (ouf!). smartphone qui annonce une excellente autonomie. La section photo a également été revue. Il offre désormais 16Mpixels et même un mode super haute résolution de 64 Mpixels.
Ce super "capteur" met il à la retraite un compact expert comme le Fuji XQ2 ou même un hybride APS-C comme le Fuji X-E2 ?
Dans les faits, malgré une optique stabilisée ouvrant à f:2, ce photophone ne fait pas de miracles....
Les pixels sont nombreux mais en agrandissant les images du smartphone Asus et des appareils photos Fuji au même taux d'agrandissement on constate plusieurs choses:
- L'Asus a tendace à sous-exposer pour protéger ses hautes lumières. Fuji bascule sur des modes de dynamique étendu (DR200) dans la même situation.
- Les 16 Mpixels du smartphone n'arrivent pas à rivaliser avec un capteur 12Mpixels un peu plus grand en surface comme sur le Fuji XQ2.
- Les images du smartphone Asus sont nettement plus confuses et bruités alors que la sensibilité du boitier était calée à ISO 100.
- Face à un capteur APS-C de 16Mpixels du Fuji X-E2, la messe est dite alors même que nous sommes à ISO 800 chez Fuji et à peine à ISO 100 chez Asus. L'écart de sensibilité s'explique par le choix délibéré de fermer un peu le diaphragme sur le X-E2 afin d'avoir une profondeur de champ comparable et par le mode DR200 (dynamique étendu) qu'a choisi le boitier lors de la prise de vue.
En résumé:
Encore une fois, la course au pixel ne sert à rien si la qualité n'est pas là.
Comme mon ancien smartphone Sony, cet Asus Zenfone pourra servir de calepin mais ne remplacera pas un appareil photo de poche.
Le mode super haute résolution ne sert à rien à part gonfler la taille des fichiers et ralentir les traitements d'images.
Comparatif intéressant de ce début d'année entre deux compacts fort différents:
Les spécifications:
A gauche: Fuji XQ2: un compact expert 12 Mpixels équipé d'une optique 25-100 mm, capteur 2/3 pouces avec matrice X-Trans.
A droite: Pentax Q-S1 un hybride expert 12 Mpixels équipé d'une optique interchangeable 27-83, capteur 2/3 de pouces avec matrice de Bayer.
Deux appareils avec des fiches techniques assez proches. Les dimensions des deux appareils sont également quasi-identiques.
L'hybride Pentax restant plus grand en terme de longueur à cause de son optique plus encombrante mais pas plus lumineuse.
C'est logique mais l'appareil reste très compact.
Le dos des deux appareils étant organisé quasiment de la même manière.
L'énorme intérêt du Pentax est son catalogue d'optiques qui vont du sténopé au télé-objectif en passant par l'ultra grand angle et les optiques "jouets".
Le prix ultraserré est également un argument: moins de 300€, voir 150€ en occasion. L'appareil n'est plus produit et Pentax n'a pas annoncé de nouveau modèle à monture Q. C'est dommage.
Même situation pour le Fuji XQ2 qui sera sans doute le dernier compact expert et qui se déniche également en occasion dans la même fourchette de prix.
A l'usage, l'optique Pentax est nettement plus piqué en grand angle, cadre plus large que l'optique Fuji mais souffre d'un peu plus d'aberrations chromatiques.
La distorsion est également importante mais se corrige facilement dans Lightroom.
X-Trans et Bayer - kesako:
Fuji a choisi de ne pas placer devant son capteur 12Mpixels noir et blanc la même grille colorée que la concurrence qui utilise une matrice colorée appelée Bayer. Chez Fuji, elle s'appelle X-Trans.
Bénéfice attendu: la possibilité de se passer d'une filtre appelé "passe-bas" qui réduit sur les matrices de Bayer le moiré mais altère un peu le piqué de l'image.
Inconvénient: les logiciels de traitement RAW ont nettement plus de mal à interpréter les images Fuji et le rendu des couleurs, dans les verts, est parfois altéré.
Le test vérité: la qualité d'image.
A gauche le boitier Fuji, à droite le boitier Pentax. Les deux images sont prises au format RAW et développée dans Lightroom CC. En cliquant sur l'image il est possible de les télécharger en grand format.
La plus grosse différence concerne le rendu de certaines couleurs dans les verts. Les plus petites fleurs de pissenlits disparaissent dans l'image Fuji. Ce constat est vrai également en JPEG. Elles sont physiquement vues par le capteur X-TRANS Fuji mais mal dématricées et confondues dans d'autres tons de verts. Sans point de comparaison cela passe inaperçu mais reste à signaler.
Même constat avec les fins détails, même si c'est moins visible sur les images du blog. Le rendu Fuji est un peu moins naturel lorsque l'on zoome dans l'image et il faut nettement plus travailler les curseurs d'accentuations que sur les images Pentax qui s'accentuent très facilement.
En conclusion
Sur le capteur Fuji 12Mpixels, la matrice X-Trans n'apporte pas de bénéfices face à une matrice classique de Bayer. Le piqué n'est pas meilleur et le rendu des couleurs des très fins détails est perdu.
Il restera à tester les hautes sensibilités et la dynamique du capteur mais en première approche le mode de dynamique étendu RAW+ du Pentax semble aussi performant que le mode DR200 du Fuji XQ2.
Lequel choisir ?
Difficile à dire: Le Fuji XQ2 est plus compact, profite d'un mode Wifi et de beaux fichiers JPEG avec une balance des couleurs intelligente et globalement d'un meilleur rendu des couleurs.
Le Pentax Q-S1 offre de son côté la logique des hybrides avec une optique de bonne qualité, un meilleur rendu des couleurs pour les fins détails mais il lui manque le Wifi et tiens un peu moins bien dans une poche. L'autofocus semble également plus rapide. Bref, un bon choix.
Un souffle d'air frais. J'ai faillit me retrouver en panne de film instantané lors d'une sortie photo. Cela n'était plus arrivé depuis longtemps.
Mon Polaroid 250 était au mieux de sa forme avec le film N&B Fuji FP-3000B. Grâce à sa vitesse rapide (Iso 3000) il m'a permis de capturer cette photo.
Les films instantanés Impossible Project offrent des possibilités créatives très intéressantes.
En premier lieu, on arrive à faire une photo instantanée avec un véritable appareil Polaroid.
Si on saisit un ciseau, il est possible de découper la photo pour récupérer l'émulsion avec de l'eau chaude. En général, on jette partie noire alors qu'elle cache une partie très intéressante: le négatif !
En le lavant soigneusement pour enlever tous les résidus de chimie, on découvre une image exploitable.
Ce négatif, non transparent, manque un peu de contraste. Mais en le scannant proprement et en jouant un peu sur les curseurs dans Photoshop il est possible de produire une image très intéressante:
L'image est même plus intéressante que le positif. Ici pas de filtre pour bidouiller.
Seule contrainte, utiliser les films noir et blanc pour réaliser cette opération (B&W 600, B&W SX70 ou B&W Spectra). Ils sont en vente ici. Les résultats avec les références couleurs ne sont pas aussi bons.
Attention: Si vous êtes possesseur d'un "Polaroid" Fuji Instax, cette bidouille n'est pas réalisable car il est impossible de séparer les différents constituants de l'image.
On m'a confié l'année dernière cette boite de vieux film instantané Polaroid Polaplan 57. Date limite d'utilisation: 2002 !
Un film instantané N&B grand format: 9x12 cm. Il fallait donc un appareil photo adapté. C'est à dire une chambre photographique acceptant du film 4x5 et un dos Polaroid dédié (545).
Une fois tout le matériel enfin rassemblé (Merci Célia): une chambre Graflex et tous les accessoires, il était possible de tester ce film.
Appareil photo sur pied, un peu de bascule pour l'objectif afin de corriger la perspective et jouer sur l'étalement des plans. Ca y est tout était presque prêt...
Remarque importante: Mise au point à caler avec une grande précision. C'est à dire, en se servant du dépoli et surtout d'un compte-fil.
La très grande taille du négatif ne pardonnant absolument aucune erreur.
Dos 545 en place, film chargé. C'est à dire enveloppe de protection retirée le temps de la photo. Il était donc possible de faire une photographie avec ce film instantané rapide (iso 3000) et un temps de développement record (20 secondes).
Une image s'est formée...Ouf ! La chimie n'est pas sèche. Un exploit vu le grand âge du film - 15 ans - et des conditions de stockage inconnues.
L'image manque terriblement de contraste. Il n'y a pas de noir et de gris foncé. L'image n'est pas trop surexposée non plus. J'ai procédé à un test en sous-exposant et le résultat était le même... gris, gris, gris. Pas une seule "ombre" de noir.
En rééquilibrant les niveaux dans Photoshop on s'approche du résultat probable.
Résultat qui a fière allure mais un peu truquée si l'on est puriste.
Seule nouvelle rassurante, même si ce film a disparu, une référence compatible a été relancée il y a 3 ans et offre en plus d'un positif N&B, la possibilité de récupérer un négatif de grande qualité.
Ce film s'appelle New55. J'en avait parlé sur mon blog lors de la campagne de financement Kickstarter.
Il est disponible à la vente chez New55 et d'autres sites internet comme Lomography.
Attention, la note est sacrément salée: 15 à 16€/photo. Cela reste très couteux mais sûrement bien plus fiable que de partir à la chasse aux vieux packs de films Polaroid extrêmement périmés.
De l'URBEX pur et dur... Un endroit difficile à photographier car la végétation emprisonne de plus en plus ces lieux. Il ne reste plus que l'entrée qui est restée préservée.
Après les explications, le résultat proprement dit:
Le film est fin et nuancé. Et vous, qu'en pensez vous ?
Comment ne pas avoir de doutes ? Faire des photos avec un film périmé de presque 9 ans !
La chimie est elle encore humide ? Les produits en bon état ? Quelle est la sensibilité de ce film après autant d'année ?
Après un essai réussi (ouf!) pour m'assurer que tout allait bien, j'ai constaté que le film avait perdu un peu en sensibilité: 1 diaph maxi. Donc la sensibilité réelle tournais autour de d'ISO 50 à 75. Mais il gardait de très beaux restes et la chimie, point sensible de la photo instantanée, restait tout à fait au RDV et même au-delà ! Bravo Polaroid !
Avec une lumière pas vraiment géniale, obligation de passer par un flash et un LumiQuest Pocket Bouncer afin d'adoucir l'ambiance.
Après quelques essais...en couleur (Fuji FP-100C Silk), je suis repassé au N&B... Vive les dos interchangeables du Polaroid 600SE.
La lumière étant mieux domptée tout comme le film, le résultat fût à la hauteur...
Encore une fois, je réalise ce que j'ai laissé passer et mourir en plein âge d'or de la photo numérique...
Un film d'exception qui arrive à produire des images de grande qualité ! Format génial (10cm de large) et temps de développement très court: < 1 minute.
C'est le temps des regrets après le sourire de voir cette image apparaître lorsque j'ai séparé le négatif du positif...
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